Bonjour à tous et toutes !
Après vous avoir livré mon bilan lecture BD 2021, je vous propose de cibler un peu plus pour parler des albums spécifiquement sortis en 2021 !
J’ai donc lu 316 sorties de l’année, tous genres confondus, Bande Dessinée franco-belge, comic-book et manga.
Et si l’on veut être précis cela donne :
49 Mangas
90 Comic-books
182 BD Franco-belges
Clairement, je ne suis pas satisfait du nombre de mangas lus. Je sais qu’il y a une surproduction qui ne propose pas que des séries grandioses (notamment par des effets d’achats de catalogues), mais tout de même, pour évaluer des titres sur une année, on peut faire mieux. Sachez quand même qu’avec le soutien du jury du Prix Asie ACBD, je lis somme toute le meilleur de la production au regard de journalistes pointus et exigeants.
Le nombre de comic-books lus est très satisfaisant. Pour le coup, je fais une sélection rigoureuse des titres chez l’ensemble des éditeurs et je ne pense pas rater grand chose d’important, même si cela arrive forcément. Précision, je compte les bd jeunesse américaines dans le nombre des comics.
Et côté BD franco-belge, là, par contre, évidemment, je rate beaucoup de choses, mais il sera compliqué de faire mieux, surtout en voulant renforcer la partie manga. Non parce que j’ai un autre travail, à côté, moi… ^^
Mon classement des meilleures sorties BD 2021
Pas de mystère pour celles et ceux qui me suivent sur Instagram. J’ai révélé pendant toute la semaine mes tops sur 6 catégories qui me semblent pouvoir illustrer toute la diversité de la Bande Dessinée en France.
- Meilleur « roman graphique » franco-belge
- Meilleur tome 1 franco-belge
- Meilleure série en cours franco-belge
- Meilleure BD jeunesse
- Meilleure BD asiatique- Manga
- Meilleure BD anglo-saxonne – Comic-book
Cela donne plus de place au franco-belge, et je me rends compte que tester des configurations différentes pourrait être intéressant aussi. Je vais me faire quelques itérations différentes pour voir si je propose autre chose en 2022.
Et donc oui, la BD jeunesse mélange toutes les origines géographiques. Oui, les séries comics et manga sont comparées aux one-shots… Mais en même temps, il y a peu de vrais romans graphiques hors France, donc ce n’est pas illogique.
Fin du teasing, les gagnants sont :
- Meilleur roman graphique européen : René.e au bois dormant par Elen Ulsdin, chez Sarbacane
- Meilleur tome 1 européen : Madeleine Riffaud résistante, par Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan et Dominique Bertail, chez Dupuis/ Aire Libre
- Meilleure série européenne en cours : Dans la tête de Sherlock Holmes tome 2, par Cyril Liéron et Benoit Dahan, chez Ankama
- Meilleure BD Jeunesse : Ours, par Ben Queen et Joe Todd-Stanton, chez Kinaye
- Meilleur comic-book : Monstres, par Barry Windsor-Smith, chez Delcourt
- Meilleur manga : Natsuko no sake tome 4, par Akira Oze, chez Vega-Dupuis
Quelques mentions spéciales
Coups de coeur ou déceptions, voici quelques albums qui ne sont pas dans le top mais qui méritent quelques mots :
La nuit des temps, par Christian de Metter, chez Phileas – Mon roman coup de coeur, enfin adapté en bd et supervisé par un ami. Que demander de plus ? Un album réussi ? Il l’est !
Mary Shelley Frankenstein, par Georges Bess, chez Glénat – Le livre qui n’était pas vraiment nécessaire. Le dracula était très bien, ici, on sent un peu trop le côté opportuniste. C’est dommage, même si cela ne dit rien de la qualité réelle du travail fourni.
Le songe du corbeau, par Atelier Sento et Alberto MC, chez Delcourt – Le livre que j’aurai aimé mais que je n’ai pas compris. C’est frustrant quand on passe à côté d’une oeuvre. Ca peut toujours être un soucis du livre, mais souvent, c’est quand même entre le livre et le fauteuil qu’est le soucis.
Mais quels sont tes critères de comparaison ?
Comment comparer tout ça ?
A titre personnel, si je n’ai pas de grille d’évaluation formelle, j’ai quand même quelques critères. Et spoiler, la question du goût n’est que très accessoire.
Critère essentiel, la qualité du scénario.
S’il n’y a qu’un seul sujet dans l’histoire, il y a peu de chances que je note bien. De même, si les personnages manquent de profondeur, ne sont pas assez travaillés, cela se ressent et fait baisser mes notes. La structuration de l’histoire est aussi très importante. Les effets de flash-backs, les coupes temporelles, sont autant de moyens de complexifier la lecture que j’apprécie. Et puis les dialogues, ne l’oublions pas.
A mi-chemin du scénario et du dessin, il y a le découpage. La composition des pages en cases, leur enchaînement, etc… C’est souvent un travail commun au scénariste et au dessinateur. C’est un exercice de rythme qui peu totalement perdre un album.
Et puis il y a le dessin. Et là, forcément, vient la question du « beau ». Un dessin beau à la Alberto Varanda ou Béatrice Tillier est-il meilleur ou moins bon qu’un dessin à la Mathieu Sapin ou à la Aude Picault ?
Le beau n’est pas une question pour moi.
La maîtrise du trait l’est beaucoup plus. Est-ce que l’artiste est constant, capable de reproduire régulièrement ses gestes ? Est-ce que l’on sent dans le trait, une intensité ? Est-ce qu’il y a un travail du détail ? Ou au contraire, une capacité à générer une forme d’universalité par le trait ?
Bilan, il est plus facile d’identifier un dessin trop juste : les proportions sont involontairement non respectées, les couleurs inadaptées et les personnages changent de tête sans arrêt.
Et donc, avec tout ça, je note, classe et hiérarchise toute l’année de sorte à arriver à ce classement final.
Vous voulez plus découvrir plus de titres dans ces tops ? Alors Instagram est là pour vous renseigner ! D’ailleurs, pour l’occasion, je me suis essayé à un motif global sur mon feed Instagram. Il faut savoir oser !
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