Le prix comics ACBD de la critique revient pour une 5e édition et son jury s’est réuni en Août 2023 pour élaborer la sélection des cinq titres en lice.
C’est fait !
Pour la cinquième fois, le jury du prix comics ACBD de la critique s’est réuni pour élaborer la sélection des 5 titres soumis au vote des membres de l’association. Cette sélection sera dévoilée le 21 août prochain, pour trois semaines de votes et une remise du prix pendant le festival Quai des Bulles de Saint-Malo.
Les membres du jury du prix comics de la critique ACBD
Pour la seconde fois, le jury est composé des journalistes et critiques suivants :
Un jury ouvert à chaque membre de l’association ACBD qui souhaite l’intégrer.
Quel sens pour le prix comics de la critique ACBD ?
Comme à chaque édition, le jury examine les publications des douze derniers mois pour identifier les titres les plus exigeants et les plus ambitieux de la bande dessinée anglophone traduite en France. Cette année, ce sont plus de 65 titres qui ont été portés à la connaissance du jury par ses différents membres. Des éditeurs français très variés ont été pris en compte. Evidemment, les trois principaux : Urban Comics, Panini Comics et Delcourt. Mais aussi de plus petits éditeurs spécialisés comme 404 Comics, Delirium ou Komics Initiative. De même, les titres traduits et proposés par des éditeurs généralistes comme Denoel Graphic, Futuropolis, Glénat ou Sarbacane ont pu être considérés.
Qui seront les prétendants à succéder à Monstres, de Barry Windsor-Smith publié chez Delcourt, Lauréat du prix 2022 ?
En tant que coordonnateur du prix, Yaneck Chareyre se tient évidemment à disposition de toute demande de communication.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, j’ai accepté l’invitation faites par l’Institut de Formation des Professionnels de Santé (IFPS) du Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes de venir présenter London Vénus aux étudiants et étudiantes.
Alison Lapper, une femme inspirante
Le propos de London Vénus, c’est fondamentalement de montrer en quoi la vie d’Alison Lapper peut être inspirante. Mon expérience de travailleur social, de professionnel des métiers du lien, était donc tout à fait pertinente pour une rencontre avec des professionnels et futurs professionnels des métiers du soin.
Pour une journée telle que celle du 8 mars, j’ai donc eu à cœur de rappeler en quoi la société anglaise a pu constituer un frein pour l’épanouissement d’Alison Lapper, en tant que femme en situation de handicap.
Un grand merci à l’équipe de l’IFPS qui m’a fait l’honneur d’inaugurer ce nouveau programme de rencontres et pour la qualité de l’accueil. Un grand merci aux personnes présentes en cette occasion.
En tant que membre du bureau de l’ACBD, j’ai eu l’opportunité d’être invité ce week-end par le Festival Franco-Espagnol de BD de Jaca en Aragon. L’occasion d’une conférence en tant que journaliste et d’une séance de dédicace en tant que scénariste.
Un petit périple
Jaca, non, ce n’est pas Raqqa en Irak. C’est une ville d’Aragon. Très concrètement, une ville au sud de Pau, dans les Pyrénées espagnoles. Une région que je n’avais jamais explorée. J’ai donc été ravi de cette petite séance touristique offerte par l’ACBD. Et oui, les tapas, c’est top.
La rencontre entre l’ACBD et l’ACD Comic
Ce n’est pas pour le tourisme que Fabrice Piault, président de l’ACBD et rédacteur-en-chef de Livre Hebdo et moi-même étions invités en Espagne. Nous portions le « maillot de l’équipe nationale », nous représentions la critique BD française auprès de notre « petite soeur », l’association ACD Comic qui, comme nous, regroupe théoriciens et journalistes de Bande Dessinée en Espagne.
Nous avons donc disserté en public sur la place de la Critique dans nos deux pays. Ce fût pour moi l’occasion de découvrir que j’étais capable, 20 ans après la fac, de discuter en espagnol et de mener cette conférence sans l’aide de la traductrice (juste un peu de vocabulaire grâce à Google Trad).
Une séance de signature inattendue
Absolument pas prévu à l’origine, j’ai eu le plaisir de découvrir que la librairie Bachi-Bouzouk de Pau, librairie du festival, avait pris avec elle une pile de London Vénus. Ce fut donc pour moi l’occasion d’une séance de dédicaces internationale improvisée. Cerise sur le gateau, comme on dit…
Bien qu’il ait commencé par faire de la radio, Yaneck Chareyre s’était tenu à l’écart de ce média dans son activité professionnelle liée à la bande dessinée. Ce manque est désormais réparé grâce à France Bleu Armorique et l’émission Culture-S.
Les débuts sur Campus Grenoble 90.8
En 2001, inspiré par ses études à Science Po Grenoble, Yaneck Chareyre décide de rejoindre la radio étudiante locale Campus Grenoble 90.8 en tant que chroniqueur puis animateur d’émissions. Son sujet ? La bande dessinée, évidemment. C’est avec cette activité qu’il fera donc ses débuts dans les médias et qu’il aura la chance de rencontrer l’auteur phare de sa jeunesse : Jacques Martin, créateur d’Alix le téméraire. Mais cette aventure ne dura pas plus longtemps qu’une poignée d’années.
Septembre 2022 : Une saison sur France Bleu Armorique
Yaneck Chareyre a donc été sollicité par Bastien Michel, animateur sur France Bleu Armorique, pour participer à la tranche culturelle de la saison. De 8h40 à 9h30, cinquante minutes d’actualités culturelles locales, avec un invité fil rouge et trois chroniqueurs. Une à deux fois par mois, vous pourrez donc l’écouter présenter des nouveautés BD, Comics ou Manga sur les ondes de la radio publique brétilienne.
Dans quel état d’esprit ? Faire découvrir au grand public toute la diversité de la BD mondiale. Casser les barrières qui font dire « ça, ce n’est pas pour moi ».
Après vous avoir livré mon bilan lecture BD 2021, je vous propose de cibler un peu plus pour parler des albums spécifiquement sortis en 2021 !
J’ai donc lu 316 sorties de l’année, tous genres confondus, Bande Dessinée franco-belge, comic-book et manga. Et si l’on veut être précis cela donne :
49 Mangas 90 Comic-books 182 BD Franco-belges
Clairement, je ne suis pas satisfait du nombre de mangas lus. Je sais qu’il y a une surproduction qui ne propose pas que des séries grandioses (notamment par des effets d’achats de catalogues), mais tout de même, pour évaluer des titres sur une année, on peut faire mieux. Sachez quand même qu’avec le soutien du jury du Prix Asie ACBD, je lis somme toute le meilleur de la production au regard de journalistes pointus et exigeants.
Le nombre de comic-books lus est très satisfaisant. Pour le coup, je fais une sélection rigoureuse des titres chez l’ensemble des éditeurs et je ne pense pas rater grand chose d’important, même si cela arrive forcément. Précision, je compte les bd jeunesse américaines dans le nombre des comics.
Et côté BD franco-belge, là, par contre, évidemment, je rate beaucoup de choses, mais il sera compliqué de faire mieux, surtout en voulant renforcer la partie manga. Non parce que j’ai un autre travail, à côté, moi… ^^
Mon classement des meilleures sorties BD 2021
Pas de mystère pour celles et ceux qui me suivent sur Instagram. J’ai révélé pendant toute la semaine mes tops sur 6 catégories qui me semblent pouvoir illustrer toute la diversité de la Bande Dessinée en France.
Meilleur « roman graphique » franco-belge
Meilleur tome 1 franco-belge
Meilleure série en cours franco-belge
Meilleure BD jeunesse
Meilleure BD asiatique- Manga
Meilleure BD anglo-saxonne – Comic-book
Cela donne plus de place au franco-belge, et je me rends compte que tester des configurations différentes pourrait être intéressant aussi. Je vais me faire quelques itérations différentes pour voir si je propose autre chose en 2022.
Et donc oui, la BD jeunesse mélange toutes les origines géographiques. Oui, les séries comics et manga sont comparées aux one-shots… Mais en même temps, il y a peu de vrais romans graphiques hors France, donc ce n’est pas illogique.
Fin du teasing, les gagnants sont :
Meilleur roman graphique européen : René.e au bois dormant par Elen Ulsdin, chez Sarbacane
Meilleur tome 1 européen : Madeleine Riffaud résistante, par Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan et Dominique Bertail, chez Dupuis/ Aire Libre
Meilleure BD Jeunesse : Ours, par Ben Queen et Joe Todd-Stanton, chez Kinaye
Meilleur comic-book : Monstres, par Barry Windsor-Smith, chez Delcourt
Meilleur manga : Natsuko no sake tome 4, par Akira Oze, chez Vega-Dupuis
Quelques mentions spéciales
Coups de coeur ou déceptions, voici quelques albums qui ne sont pas dans le top mais qui méritent quelques mots :
La nuit des temps, par Christian de Metter, chez Phileas – Mon roman coup de coeur, enfin adapté en bd et supervisé par un ami. Que demander de plus ? Un album réussi ? Il l’est !
Mary Shelley Frankenstein, par Georges Bess, chez Glénat – Le livre qui n’était pas vraiment nécessaire. Le dracula était très bien, ici, on sent un peu trop le côté opportuniste. C’est dommage, même si cela ne dit rien de la qualité réelle du travail fourni.
Le songe du corbeau, par Atelier Sento et Alberto MC, chez Delcourt – Le livre que j’aurai aimé mais que je n’ai pas compris. C’est frustrant quand on passe à côté d’une oeuvre. Ca peut toujours être un soucis du livre, mais souvent, c’est quand même entre le livre et le fauteuil qu’est le soucis.
Mais quels sont tes critères de comparaison ?
Comment comparer tout ça ? A titre personnel, si je n’ai pas de grille d’évaluation formelle, j’ai quand même quelques critères. Et spoiler, la question du goût n’est que très accessoire.
Critère essentiel, la qualité du scénario. S’il n’y a qu’un seul sujet dans l’histoire, il y a peu de chances que je note bien. De même, si les personnages manquent de profondeur, ne sont pas assez travaillés, cela se ressent et fait baisser mes notes. La structuration de l’histoire est aussi très importante. Les effets de flash-backs, les coupes temporelles, sont autant de moyens de complexifier la lecture que j’apprécie. Et puis les dialogues, ne l’oublions pas.
A mi-chemin du scénario et du dessin, il y a le découpage. La composition des pages en cases, leur enchaînement, etc… C’est souvent un travail commun au scénariste et au dessinateur. C’est un exercice de rythme qui peu totalement perdre un album.
Et puis il y a le dessin. Et là, forcément, vient la question du « beau ». Un dessin beau à la Alberto Varanda ou Béatrice Tillier est-il meilleur ou moins bon qu’un dessin à la Mathieu Sapin ou à la Aude Picault ? Le beau n’est pas une question pour moi. La maîtrise du trait l’est beaucoup plus. Est-ce que l’artiste est constant, capable de reproduire régulièrement ses gestes ? Est-ce que l’on sent dans le trait, une intensité ? Est-ce qu’il y a un travail du détail ? Ou au contraire, une capacité à générer une forme d’universalité par le trait ? Bilan, il est plus facile d’identifier un dessin trop juste : les proportions sont involontairement non respectées, les couleurs inadaptées et les personnages changent de tête sans arrêt.
Et donc, avec tout ça, je note, classe et hiérarchise toute l’année de sorte à arriver à ce classement final. Vous voulez plus découvrir plus de titres dans ces tops ? Alors Instagram est là pour vous renseigner ! D’ailleurs, pour l’occasion, je me suis essayé à un motif global sur mon feed Instagram. Il faut savoir oser !
2021 est terminée il est donc temps de clore les bilans comptables ! Non, ne partez pas de suite, oui, ça parlera chiffre, mais ça parlera surtout Bande Dessinée. No stress.
Combien de titres lus au final ? Pas moins de 545, toutes années de publications confondues ! Oui, vous comptez bien, ça fait plus d’une BD lue par jour, tout au long de l’année. En 2020, ce furent 456 titres lus, on a donc une progression d’environ 90 albums. Mais pourquoi me direz-vous ? Je cherche à lire un maximum de titres pour plusieurs raisons :
Suivre l’actualité des sorties BD Comics Manga de l’année en cours
Rattraper mon retard sur les titres ratés des années précédentes
Embrasser une vision la plus large possible du média Bande Dessinée
Car ne l’oublions pas, je ne lis pas que pour mon plaisir. Je lis pour aiguiser mon sens critique (et un peu ma compréhension de l’écriture scénaristique aussi). Je trace une ligne assez rare et sans doute un peu compliquée à tenir : celle du non-spécialiste. Une posture qui ne me simplifie pas l’évolution professionnelle puisqu’en généraliste de la BD, je ne suis pas considéré comme un « spécialiste » d’un domaine précis et que cela incite moins à me solliciter (à tort).
Don Quichotte par Rob Davis, éditions Warum
Mais tant pis, je continue sur ma lancée. Mon objectif, ça reste bien de comprendre toute la BD mondiale et ses interconnexions. Oui, rien de moins ! On a de l’ambition ou pas, c’est mon côté Don Quichotte.
Quelle diversité géographique de lectures dans le 9e Art ?
Je prétends lire de tout ? Ok, démonstration ! Parmi ces 545 titres, comment mes lectures se répartissent-elles à travers les trois grandes sphères de la production mondiale, Europe, Asie et Amérique ?
BD Franco-belge – 245 titres (45%)
Comic-book – 186 titres (34%
Manga/Asie – 113 titres (21%)
Théories BD – 1 titre
Entre manga, comics et franco-belge, mon coeur balance…
Je pourrais lire plus de comic-book, mais j’avoue faire une sélection assez stricte dans les séries de super-héros, qui constituent la majeure partie de la production. Il y a des titres qui sont conçus de manière moins qualitative, je ne prends pas la peine de les lire. Pas de complétisme chez moi!
Horimiya tome 2 sortie en février 2022
Je m’attends à ce que la part de mangas lus augmente en 2022. En effet, j’ai rejoint la rédaction d’un nouveau magazine gratuit spécialisé dans le manga, Zoo Manga, ce qui devrait m’amener à lire plus de nouveautés venues d’Asie.
Retrouvez ces prochains jours, ici-même, mon article bilan professionnel 2021.
Et donc oui, la BD Franco-belge représente une majorité de mes lectures. En 2020, elle représentait 48%. J’espère mieux équilibrer encore mes lectures en 2022, mais la production européenne reste foisonnante et passionnante dans sa diversité, je n’ai pas de raisons de me priver de telles lectures.
Est-ce que tu ne lis que les mêmes éditeurs ?
Bonne question non ? Quand on se targue de viser à la diversité du secteur, il faut lire chez tous les éditeurs…
Et en l’occurence, je suis assez satisfait d’avoir lu des albums issus de 87 maisons d’éditions différentes. J’ai du en laisser de côté, nécessairement, mais il ne doit pas beaucoup en manquer.
Entendons nous-bien. Il y a 36 éditeurs (41%) pour lesquels je n’ai lu qu’un seul titre cette année, je n’ai donc pas une vision de l’entièreté de la production de chacune. Mais on augmente ses chances de découvrir des titres moins connus et des artistes plus confidentiels mais pas moins intéressants, en lisant un tel éventail.
Le top 10 des éditeurs que j’ai lus en 2021
Et donc oui, clairement, il y a un resserrage qui s’exerce sur une partie plus restreinte de maisons d’éditions. Mon top 10 (top 13 pour cause d’égalités) regroupe 336 lectures, soit 62% de mes lectures. Qui sont ces maisons d’éditions ? Image !
Un trio marqué par les comic-books
Avec un top 3 Delcourt/Panini Comics/ Urban Comics, il apparaît clairement un effet de concentration des publications comic-book sur un petit panel d’éditeurs. Evidemment, ils ne sont pas les seuls à publier de la BD américaine, mais les volumes de productions sont pour eux. Et puis bon, oui, j’aime la BD américaine et les super-héros. J’assume !
Delcourt : la victoire de la concentration des titres
En tête avec 65 publications lues, Delcourt s’illustre surtout par la diversité de son catalogue. L’éditeur publie beaucoup tout au long de l’année et surtout n’a pas fait le choix d’externaliser ses publications étrangères. Le comic-book est publié dans la collection Contrebande qui n’a pas une grosse visibilité pour elle-même. Le manga est publié chez Tonkam qui est plus devenu un label qu’une maison d’édition à part entière. Donc je compte tout sous la bannière Delcourt, quand Dargaud et Urban sont par exemple comptés séparément.
Et avec une grosse politique de publication franco-belge, Delcourt inonde clairement les librairies. Sa domination est logique. D’autant que je suis sensible aux choix éditoriaux faits.
Des petits éditeurs qui se tiennent bien
On notera dans ce top 10, deux éditeurs de plus petite taille : Meian et Paquet. Meian, présent grâce à une seule série, on en reparle un peu plus bas. Paquet est plus ancien, mais je confesse des liens de proximité amicales avec cette maison d’édition qui m’amènent à faire plus attention à leurs sorties qu’auparavant (oui, c’est du copinage de lecture).
Parlons des auteurs et autrices
Terminons cet exercice statistique en parlant de ceux sans qui rien ne serait, les auteurs et autrices. J’ai donc lu globalement 674 scénaristes, dessinateurs ou auteurs complets.
Parmi eux, 90 autrices plus particulièrement. Mais comme je ne compte pas les coloristes dans ce pool, les artistes femmes impliquées dans la BD sont donc un peu moins représentées. 13% seulement d’autrices lues, j’ai du travail à faire pour la représentation des genres chez les créateurs. Et oui c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. Et encore, j’ai nettement plus de mangakas et d’autrices de comic-book dans ce lot, que d’autrices de bd franco-belge.
Top 10 des auteurs lus en 2021
Alors, qui sont-ils, ces auteurs avec lesquels j’ai passé le plus de temps cette année ?
Le pouvoir du manga !
Kingdom tome 5, Yasuhisa Hara, Meian
Sans surprise, c’est le manga qui se classe en tête, avec Yasuhisa Hara, auteur de Kingdom chez… Meian (remember le top 10 éditeurs) et Shinichi Ishizuka, auteur de Vertical et Blue Giant Supreme publiés chez Glénat. Kingdom est une série fleuve (Fleuve jaune même) que j’ai commencé à lire sérieusement cette année. Avec 13 tomes lus, je suis TRES LOIN d’avoir rattrapé mon retard. Vertical est aussi une série que j’ai vraiment lue en 2021. Seul le manga permet aujourd’hui, de lire aussi rapidement autant de tomes.
Le comic-book tient la corde
Avec 5 auteurs sur 10, la bd américaine montre qu’elle tient une place importante dans mes lectures et que je suis fidèle à certains auteurs, même si ce sont surtout des scénaristes.
Daredevil par Chip Zdarsky
Chip Zdarsky bénéficie pour lui d’une grande présence chez Marvel ces dernières années. Ed Brubaker publie lui aussi beaucoup mais côté indépendants notamment. Darrick Robertson et Garth Ennis sont en très bonnes places car j’ai lu une grande partie de la série The Boys cette année, plus des sorties plus récentes.
Le trio franco-belge
Côté bd européenne, on a deux auteurs qui ne sont pas des surprises, car ce sont des scénaristes. Ils produisent mécaniquement plus. Et Zidrou et Jean-David Morvan sont en plus des stakhanovistes du scénario. La surprise pour vous, c’est sans doute la présence de Marc Lizano, auteur de BD jeunesse notamment, dans ce top. Mais il y a une raison. Nous avons travaillé ensemble sur une interview fleuve et j’ai donc lu toute sa bibliographique qu’il me manquait au cours de l’été.
Marc Lizano, Goldo-fan (Facebook)
Quelles bonnes résolutions de lectures BD en 2022 ?
J’en termine de ce long exercice de bilan statistiques (je suis webmarketeur, par ailleurs, j’aime faire du reporting).
Mon ambition première pour 2022, c’est de continuer à lire autant. Faut tenir le rythme toute l’année ! J’essaye d’ores et déjà de rationnaliser mes lectures de sorties de l’année pour optimiser cela. J’en suis déjà à près de 22 titres lus pour les sorties de janvier, par exemple.
Ensuite, je l’écrivais plus haut, je compte bien lire encore plus de mangas. Mon travail va m’y obliger, mais ce sera un grand plaisir.
Le parent pauvre de mon année 2022 de lecture sera sans doute la BD jeunesse, dont je n’ai pas parlé ici mais que j’ai beaucoup moins le temps de suivre avec précision. Donc je vais assumer de rester en surface du genre, cette année.
Merci si vous avez tenu la lecture jusqu’à ce dernier chapitre. Vous retrouverez très rapidement mon Top des sorties BD comics manga 2021. Je vous souhaite une très belle année 2022 de lectures riches et variées !
2022 est arrivée ! Après une année 2021 toujours pas simple, mais l’article bilan sera pour demain.
Ici, j’ai juste voulu vous souhaiter malgré tout une belle année 2022 !
Et pour y faire face, je vous souhaite vraiment de trouver en vous et autour de vous les énergies pour réussir à terminer ces projets qui vous animent.
2022, pour moi, c’est la sortie de London Vénus, chez Steinkis, et donc l’aboutissement d’un projet vieux de plusieurs années.
Alors si j’ai le droit, moi, à cette très grande satisfaction, je ne peux que vous souhaiter la même chose !
Vous étiez nombreux à nous demander du contenu inédit concernant l’album London Venus- Une vie d’Alison Lapper à paraître en février 2022 aux éditions Steinkis.
Pour rappel, vous pouvez découvrir la présentation des prémices du projet sur la page London Venus de ce site.
Le moment est venu ! Alors que Mathieu Bertrand termine la mise en couleurs du dernier tiers de l’album (110 pages au total pour rappel), nous vous dévoilons l’illustration de couverture!
Illustration de couverture London Venus par Mathieu Bertrand- éditions Steinkis
La maquette est encore susceptible d’évoluer, mais vous avez d’ores et déjà une bonne idée de ce que vous pourrez trouver en février prochain dans vos librairies.
Nous espérons que cette couverture contribue à vous donner envie de découvrir notre « héroïne » de la vraie vie, Alison Lapper.
Pour ma part, je suis très heureux que nous en arrivions à cette étape. Nous avons déjà reçu le soutien de nombreux libraires, des marques d’intérêt de nombreux journalistes et critiques BD.
Nous inaugurons donc tranquillement la communication quant au lancement de notre bande dessinée. Mathieu Bertrand et moi-même comptons bien vous donner encore plus envie de la lire à l’avenir.
Par ActuaLitté — https://www.flickr.com/photos/actualitte/25989161524/in/dateposted-public/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48511125
Il est l’auteur désormais adulé de Zaï Zaï Zaï Zaï. Il est romancier autant que bédéaste. Fabcaro est l’invité de la médiathèque de Chartres-de-Bretagne, vendredi 26 novembre 2021 à 19h.
Un temps d’échanges que j’aurai le plaisir d’animer afin de questionner l’auteur sur son rapport à l’humour et ses techniques d’écriture. Entre autres choses.
La rencontre sera suivie d’une représentation de la pièce adaptée de Zaï Zaï Zaï Zaï.
2020 année de la BD. Un événement qui avait fait couler beaucoup d’encre chez les auteurs avant même qu’il ne soit lancé.
2020, mon année de la BD, aurait dû être une année de développement professionnel. Avec la COVID, cet envol a pris du plomb dans l’aile. Pourtant tout n’est pas à jeter pour moi. Faisons le point sur une année… intense.
Les opportunités perdues en matière de rencontres Bande Dessinée
Commençons par les pertes. Ce sont au moins sept rencontres ou animations qui ont été annulées pour moi.
Juste avant le confinement, le Cultura de Langueux m’avait demandé d’animer une rencontre avec Jean-Luc Istin : logiquement annulée.
En mars, j’aurai dû présenter deux rencontres à Livre Paris : une consacrée entre autre à l’album La Bombe, sorti chez Glénat et une autour de Dawid, auteur de BD jeunesse. Deux occasions de montrer mes compétences sur une scène extrêmement visible, qui n’auront pas eu lieu. A noter l’extrême élégance des organisateurs qui m’ont tout de même payé pour les interventions que je devais réaliser.
Au printemps, c’est une formation que je devais donner aux bibliothécaires du Finistère sur les comic-books qui a été annulée. Repoussée en fait, puisqu’elle se tiendra si tout va bien en 2021.
En septembre, c’est le salon BD de Bédée, Pré-en-Bulles, qui a été annulé et pour ce qui me concerne, cela m’a fait perdre deux rencontres d’auteurs à présenter.
En Octobre, l’annulation de la Comic Con Paris n’a pas permis la remise du prix Comics de la Critique ACBD que nous aurions sinon renouvelé autour d’une conférence liée au vainqueur. Dommage.
Enfin, en novembre, c’est une rencontre avec Fabcaro, à l’invitation de la médiathèque de Chartres-de-Bretagne qui a été elle repoussée… à novembre 2021.
A noter, pour ce qui me concerne, la fin du site autonome 9eme Art, pour lequel je contribuais. Mais si je suis honnête, cet arrêt s’est fait alors même que je prévoyais de le quitter pour m’engager différemment ailleurs. Mais nous allons en reparler plus bas.
Le plus rageant, dans tout ça, c’est la perte d’une certaine dynamique. La visibilité, ça ne fait pas manger, mais ça fait rentrer des commandes, dans notre secteur. Et il y a des réseaux qui sont à refaire. Je souffre forcément moins qu’une personne dont c’est le gagne-pain à 100%, mais ce n’est pas pour autant très plaisant.
Que retenir de bon de cette année 2020 de la BD ?
Exercice pas simple en réalité. Parce que le monde de la Bande Dessinée, en tant que journaliste et animateur, c’est un monde de rencontres. Concept annihilé par cette année COVID.
BDstagram : les chroniques BD sur Instagram
Mais il est une évolution majeure pour moi cette année, c’est Instagram.
Mon compte Instagram
J’ai enfin réussi à me faire une place sur ce réseau social. Pour rappel, mon compte y est exclusivement consacré à des chroniques BD. Mais jusqu’à janvier 2020, il ne progressait pas du tout. Mon nombre d’abonnés à été multiplié par trois sur cette année, avec un taux d’interaction atteignant régulièrement les 10%, une excellente performance.
Quest-ce qui a changé ? J’ai réussi à trouver une identité graphique. Désormais, mon “petit plus”, c’est l’insertion des couvertures dans la réalité grâce à des montages photoshop. C’est aussi là, pendant le confinement, que j’ai proposé plusieurs interviews avec des autrices, auteurs, libraire ou éditeur.
Résultat, des rencontres virtuelles qui se sont concrétisées par deux fois IRL, à Angoulême pour le FIBD 2020 puis à Paris en Septembre. Et de vrais complicités qui se nouent.
Mon investissement en tant que journaliste Bande Dessinée
1998, belle année pour le comic-book kiosque
L’autre belle réussite, c’est la production d’une enquête de fond sur la situation du comic-book en kiosque pour le site Web Zoo le mag : Qui a tué le comics kiosque en France ?. Une enquête de long cours, rémunérée, qui a fait plus de 10000 vues. Je n’ai pas noté de critiques majeures à son sujet, c’est donc qu’elle aura été pertinente et nécessaire. J’en suis extrêmement fier.
Et puis il y a la consolidation du prix Comics ACBD de la Critique, dont la deuxième occurence aura primé Kent State de Derf Backderf après l’excellent Mister Miracle l’année précédente. Le comité de sélection tourne bien, nous allons affiner les phases de votes pour les adhérents, mais ce prix reviendra bien en 2021 pour une troisième récompense.
Enfin, dernière note positive de cette année, c’est mon investissement dans la rédac web de Zoo le mag. Désormais, tous mes écrits journalistiques sont recentrés sur ce média. Même s’il s’agit ici de bénévolat, cet engagement a un sens plus profond… dont je ne peux vous parler pour l’instant (art du teasing).
Quelles lectures Bande Dessinée, Comic-book et Manga en 2020 ?
Là encore, la COVID a chamboulé les choses. Avec deux numéros de Zoo qui ont été annulés, avec des sorties décalées, repoussées ou annulées, forcément, les nouveautés BD ont été moindres. J’ai quand même signé une paire de gros chèques à mon libraire histoire de soutenir toute la filière.
Les meilleurs BD, comics et manga de 2020
C’est sur Instagram que je me suis exprimé sur le sujet, à travers différentes publications et un live. Vous pouvez suivre le replay du live Instagram en suivant le lien.
Mais voici les catégories et titres que je retiens :
Meilleur comic-book 2020 : Mind MGMT tome 1, par Matt Kindt chez Monsieur Toussaint L’ouverture
Meilleur manga 2020 : Mauvaise herbe tome 1, par Keigo Shizo chez Le Lézard Noir
Meilleure bande dessinée jeunesse 2020 : La nuit est mon royaume, par Claire Fauvel chez Rue de Sèvres
Meilleur tome 1 BD franco-belge 2020 : Ellis island tome 1, par Philippe Charlot et Miras chez Grand Angle
Meilleure série BD franco-belge 2020 : L’odyssée d’Hakim tome 3, par Fabien Toulmé chez Delcourt
Meilleur one-shot BD franco-belge 2020 : Carbone et Silicium par Mathieu Bablet chez Ankama
Qu’as-tu lu en bande dessinée, comic-book et manga en 2020?
Soyons précis. J’ai lu 456 ouvrages de Bande Dessinée ou traitant de Bande Dessinée cette année. L’année précédente, j’avais dépassé les 500, j’ai donc été moins efficace. Parmi eux, 217 BD franco-belge, 149 comic-books, 88 mangas (contre 60 en 2019, belle progression) et 2 ouvrages théoriques.
Ils sont issus de 80 éditeurs différents, ce qui est gage d’une belle diversité de points de vue. Et cela représente trois de plus que l’an dernier. Urban Comics, Delcourt, Glénat, Panini et Soleil représentent mon top 5 éditeur. Et presque 50% de mes lectures. Le point du comic-book chez quatre d’entre eux, explique largement leur prédominance. Surtout quand trois proposent aussi du manga.
J’ai lu pour ma part 259 titres publiés en cette année 2020. Et même 7… à venir en 2021. Je n’avais lu QUE 229 titres de 2019, il y a donc du mieux, mais mon objectif pour 2021 sera de lire toujours plus de sorties de l’année, afin de mieux encore capter le potentiel de la production.
Et pour ne pas jouer l’invisibilité, je note que j’ai lu des oeuvres de 75 autrices différentes, soit presque un tiers des albums lus.
Merci aux éditeurs avec lesquels je collabore pour me permettre d’exercer mon métier dans de bien meilleures conditions et merci aux bibliothèques rennaises pour compléter mon choix de sorties plus anciennes. On se retrouve ici-même demain, pour un papier plus court sur mes perspectives 2021. Car oui, malgré la crise sanitaire, il y en a.